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Le saviez-vous ?

POURQUOI LES GENS DE SEMBRANCHER SONT-ILS APPELLES "TRATSE" ?


Le trabtsè est une table montée sur pied sur laquelle l'animal de boucherie était dépecé (chèvre, veau, mouton, cabri, cochon). C'est aussi devenu au fil du temps le sobriquet des Sembranchards. A travers les siècles, plusieurs histoires font mention de personnes disparues à Sembrancher et la légende a fini par associer cet "engin de torture" aux habitants du lieu. La dernière histoire remonte à la période troublée du Sonderbund qui a vu les Jeunes et Vieux Suisses s'affronter verbalement mais aussi physiquement. Jean François Joseph Baud (1807-1844), Bagnard membre de la Jeune Suisse, disparaît à Sembrancher dans des circonstances mystérieuses en mai 1844. Selon ses partisans, il avait été envoyé à Martigny le 18 mai pour s’informer de ce qui se passait en plaine. Sur le chemin du retour, il se serait arrêté vers 22h30 à la pinte du président Luder à Sembrancher. A sa sortie, il aurait été suivi par quelques Vieux Suisses patrouillant dans le bourg et précipité dans la Drance. Pour les adversaires politiques de la Vieille Suisse, c’était là la fin ordinaire réservée aux espions, mais il n'y a aucune preuve que sa disparition est l’œuvre effective de Vieux Suisses. Selon certaines rumeurs, son corps aurait été enseveli discrètement dans une cave de Sembrancher. Le 17 juillet 1844 une messe de funérailles fut célébrée en sa mémoire à l’église du Châble. C’est à la suite de ce tragique événement que la famille Baud aurait quitté Bagnes pour aller s’établir à Saint-Maurice.

Source : Familles de Bagnes

 

LA CARDEUSE A BALANCIER

La cardeuse permet de préparer la laine en séparant les brins et en les alignant dans le même sens. En Europe, la technique du cardage était connue dès le Moyen âge.

On pouvait employer un appareil appelé cardeuse à balancier. L'artisan chevauchait l'extrémité d'une sorte de banc et, à l'autre bout, on fixait la carde inférieure. Avec ses mains, l'ouvrier imprimait un mouvement de va-et-vient sur la partie supérieure.

 

De nos jours, cet outil n'est plus utilisé que par les matelassiers, car ses résultats manquent de finesse, et par quelques adepte de l'artisanat de loisir.

 

LA MIE

 

Grande cuve en bois – la mie en patois

Comment se déroulait

Le jour de la boucherie ?

Avant le jour, on abbattait les moutons dans une pièce aménagée, il y avait des falots pour s’éclairer. A la pointe du jour, c’était la vache et ensuite les cochons. Les moutons et la vache restaient suspendus de façon à laisser refroidir la viande pendant que l’on s’occupait des cochons. La mise en quartier se faisait une fois les cochons dépecés. Le travail durait toute la journée.

C’était un jour de travail, mais aussi de rencontre et de partage. Un jour avant, les enfants allaient chercher la poix à la forêt pour adoucir les poils des porcs. Tôt le matin, les cuisinières faisaient cuire l’eau dans des « romaines » (grandes bouilloires). Une fois le cochon tué, on le mettait dans la « mie », on l’arrosait d’eau bouillante à laquelle on avait ajouté de la poix.

Les hommes faisaient tourner le cochon dans cette eau pour lui enlever les soies.

Extrait du livre : l’écoute de son village. Nourrir l’animal Manger de la viande. Centre Régionale d’etudes des populations Alpines. Bulletin n°18 Sembrancher-Mai 2009

 

La mie, c’est en patoi. Quand il avait mis le cochon dedans, il lui mettait de la poix ramassée dans la forêt quelques jours avant. Il attendait que l’eau cuise. Si l’eau n’était pas assez chaude, il se nettoyait moins propre. Il enlevait les poils avec cette râpe.

A quoi ça servait d’enlever les poils du cochon ?

Parce qu’on ne veut pas les manger même…

Anna darbellay et Félicien Darbellay, Liddes, intérogés par un étudiant de Genève sur le travail d’Armand Darbellay, boucher de campagne.

Propos : Anna Darbellay, Liddes)

 

 

Familles Bourgeoises de Sembrancher

 

Ribordy, Ribor, Rybors, Rybord, Ribort, Ribord, Ribordi (1365) Delasoie, de Seta de la Seya, Delaseaz, de Serico, de la Soya, Delasoye (1440) Contard (1446) Taramarcaz, Taramarca, Taramasca (1500) Dallèves ou d'Allèves (1531) Luder, Luddeer, Luyder, Lude (1589) Rebord (1727) Murith, Morrit, Morry, Mury Murit (1731) Emonet, Aymonet (1737) Pittier, Pictier, Pitier (1737) Reuse, Reusis, Rausis (1807)

 

(Armoiries extraites de l'armorial du Valais, 1946)

 

Sembrancher familles disparues

 

Sembrancher est un nom assez particulier ; il fait penser à beaucoup d'embranchements de rivières et de routes. Le village conserve une certaine noblesse dans son caractère, véhiculée à travers les âges par une aristocratie disparue portant des noms tels que : Fabri, Médici, de Vota, d'Alèves, de la Seya, de Loës. Ces familles sont aujourd'hui éteintes. Les Médici ont fait souche avec les de Vota, ce qui laisse supposer que leur sang coule encore dans les veines certains.

 

Nombreux sont les ressortissants de ce pays partis à travers le monde au service des rois de France, de Naples et des papes. D'autres ont émigré aux Amériques : Argentine, Brésil, Denver, Colorado ainsi qu'à Londres, Paris et même en Russie.

 

Extrait du livre de Madame Yvonne Klecki-Voutaz *Sembrancher de mon enfance*

 

Le Patois de Sembrancher

 

Le patois de notre contrée est élégant. Son vocabulaire pratique est beaucoup plus étendu que le français et plus concis ; cela étonne les étrangers. Il n'y a pas de mots français équivalents à ce qu'il souhaiterait exprimer. Dans le patois, il n'y a pas de littérature, il n'y a que la tradition orale.

 

Il y a sept sons différents pour le A, onze pour le O, le K est l'intermédiaire entre le K et le T ; dans la prononciation, le H est aspiré comme en anglais, le C se prononce th. La façon que nous avons de "ramasser" les phrases n'est pas française. Le français tend à délayer l'idée pour la préciser. Pour nous, le fait de nous servir de peu de mots rend l'idée plus évidente, plus puissante parce que concentrée sur le besoin.

 

Perdre le patois, c'est perdre une identité, c'est grave !

C'est un peu comme si la pensée historique se conservait en lui, du fond des âges !

 

Extrait du livre de Yvonne Klecki-Voutaz *Sembrancher de mon enfance*

 

Sembrancher

 

Sembrancher est un village du Canton du Valais en Suisse. Il est la capitale du district d'Entremont.  Son altitude est de 715 mètres. Un peu plus de 800 habitants y vivent.

 

La découverte de tombes de l'époque néolithique, environ 4'000 ans avant J.-C et les restes de constructions incendiées, de l'époque du bronze moyen, environ 1'500 avant J.-C, sont la preuve que ce village est très ancien.

Sembrancher a vu passer Hannibal avec ses éléphants, ainsi que Napoléon lors de son périple en Italie en l'an 1800

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SUPPLIQUE DU VALAISAN

Seigneur, donne-moi...

La santé pour longtemps,

De l'amour tout le temps,

Des impots modérément,

Du travail pas trop souvent,

Du fendant eternellement

 

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Le chanvre

Nos grands-parents cultivaient une plante, de nos jours oubliée, le chanvre; elle répondait à divers besoins.

 

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Pourquoi le nom Sembrancher ?

Le terme de Sembrancher fait référence à une dépendance de la Maison du Saint-Bernard apparaissant dans un document de 1177, Ecclesia sancti Pancratii de Branchi, autrement dit l'église dédiée à saint Pancrace de Branche. Au cours des siècles, les formules latines de "Pancrace" et de "Branche" vont être utilisées en alternance, chaque fois précédées du terme "saint".

 

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L'eau de Sembrancher

Quel minéral se trouve en quantité dans la montagne de Catogne et qui a une importance sur la santé des gens de la commune de Sembrancher ?
Le fluor.

La particularité de notre eau, est qu'elle est très fluorée.

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La lessiveuse à champignons

La lessiveuse fut longtemps considérée comme l’ultime progrès réalisable en fait de lessive domestique. On l’offrait souvent comme cadeau de mariage. La plupart des livres d’enseignement ménager recommandaient encore dans les années 1940 l’usage de la lessiveuse. Si elle mit du temps à s’implanter, (commercialisée vers 1870 et surtout vers 1880, atteignant les campagnes vers 1900) on en trouvera encore en action dans les années 1960 !

 

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Les lampes à carbure

Les lampes acétylène sont constituées de deux cuves : la première sert de réservoir d'eau, et l'autre contient des morceaux de carbure de calcium.

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